Timbres dits "Classiques"


Dans cette rubrique vous allez découvrir quelques études sur les timbres dits "Classiques" c'est à dire de 1849 à 1900.



Sommaire

Cliquez sur le lien du sommaire pour allez directement à l'étude recherchée
Les classiques
Les classiques
Etude sur le Type "Sage" 1F vert-bronze

Etude sur le type CERES de 1849

Cliquez pour agrandir l'imageCérès - Le 20 centimes noir de 1849    Le premier d'une longue série

C'est le premier timbre émis en usage courant en France, presque simultanément avec le 1F vermillon, au début de l'année 1849.
Le nom officiel est le " République " mais les collectionneurs le désignent familièrement sous le nom de " Le 20c noir ". La dénomination " Cérès " fait elle même partie du jargon philatélique.

Dessiné et gravé par J.J. Barre, graveur général des monnaies. Sa date d 'émission est le 1° janvier 1849, il a été retiré en octobre 1850.
L'impression est réalisée à plat par planche de deux fois 150 timbres.
Le chiffre de tirage est de près de 41 millions 700 000 pour un chiffre de vente d'environ 30 millions.

Les principales nuances :
Noir sur jaune (la plus courante)
Noir sur blanc
Noir sur chamois (rare)
Gris noir ou gris (rare)
Il faut savoir qu'avant l'impression du timbre, le papier recevait un vernis, théoriquement incolore, qui a pu virer au jaune. Le papier chamois quant à lui, était teinté dans la masse.

Réimpression
En 1862 à 4350 exemplaires. Une réimpression soignée, plus nette que celle des originaux, mais leur cote est inférieure de 25% environ.
Très difficile à reconnaître, la réimpression est sur un papier légèrement rosé. Il faut une très grande habitude pour faire, à coup sur, la différence avec un original.
Nous feront un dossier spécifique aux réimpressions.

Usage :
Prévu pour lettre jusqu'à 7,5g entre deux bureaux de poste, en France métropolitaine et en Algérie. Parfois utilisé en complément d'affranchissement mais toujours très rare.
Usages exceptionnels :
  • Avant le 15 janvier 1849 et après le 1° juillet 1850
  • Sur lettres à destination des militaires en Italie
  • Sur faire-part jusqu'à 15g
En complément d'affranchissement pour l'étranger (très rare)

Oblitérations :
  • Normales : Grille (à partir du 11/01/1849)
  • Particulières : Avant le 15 janvier, cachets à date, cursives, traits à la plume, etc.. Très rare avec importantes plus-values sur lettre.
Exceptionnelle : Cachets de fabrication locale (barres parallèles, croix, rosette …) ou grille en rouge, étoile ..
Principales raretés :
Comme nous avons pu le voir ci-dessus :
  • Lettres : Les plis oblitérés du 1° janvier 1849 sont évidemment les raretés les plus prestigieuses.
Les plis de la 1° quinzaine de janvier 1849, les postiers n'ayant pas reçu les cachets oblitérants réglementaires, annulèrent les timbres avec les moyens du bord (voir oblitérations).
Rares aussi les blocs de 4 et les têtes bêches ainsi que le 20c utilisé avec d'autres timbres.

  • Timbres détachés : Oblitération " grille sans fin ", grand cachet à date (type 13) et cursives.

Falsifications :
Ont note des faux " tête-bêche " obtenu par collage de deux timbres normaux ou par fac-similés. Attention aussi aux fausses oblitérations.

Autres valeurs de la série Cérès de 1849-1850 :
Cliquez pour agrandir l'image
Cliquez pour agrandir l'image
Cliquez pour agrandir l'image
Cliquez pour agrandir l'image
Cliquez pour agrandir l'image
Cliquez pour agrandir l'image
Un non émis :
le 20c bleu (N°8 du catalogue Yvert) dont les rares survivants ayant échappé à la destruction voient leur cote se balader entre 2500 et 3000 € suivant leur teinte, alors qu'elle serait dix fois inférieure si un changement de tarif n'avait empêché leur mise en vente normale.

Document postal :
Le 1° décembre 1849, une circulaire portant une moitié de 1F vermillon et une moitié de 1F carmin fut envoyée aux bureau de poste, afin de procéder au retrait des timbres vermillon dont la couleur était trop proche de celle des 40c orange, imprimés depuis avril 1849, mais qui ne furent émis qu'en 1850.


Le type Cérès a été repris en 1870 pour la France et les colonies, en 1937 à l'occasion de l'exposition philatélique de Paris, en 1949 à l'occasion de l'exposition du centenaire du timbre et en 1999 pour les cent cinquantième anniversaires.
Nous feront ultérieurement un dossier complet sur ces timbres.

Ce dossier a été réalisé par Gérard GARIN (Avril 2007). Les images des timbres illustrant ce dossier proviennent du site de 'PHILATELIE France' que je tiens à remercier pour leur aimable autorisation. http://www.philatelie.fr/

Les classiques

Etude sur "Les réimpressions des classiques de France"

Cliquez pour agrandir l'image

C'est à Sir Rowland Hill que la philatélie les doit !

Assez paradoxalement, alors que les archives des ministères étaient parfaitement tenues, personne n'avait eu l'idée de conserver à titre de témoin ou de souvenir
la moindre feuille des timbres constituant les premières émissions de France.

Le 5 février 1862 M. Vandal, alors Directeur général des Postes, reçu Sir Rowland Hill en personne, le créateur du timbre poste mais devenu entre temps secrétaire
général des Postes britanniques. Ce dernier lui demanda une feuille de chacun des timbres émis de 1849 à ce jour pour sa collection personnelle
Cliquez pour agrandir l'image
Cliquez pour agrandir l'image

Affolement général, il ne restait aucune feuille disponible. Du coup, dès le 12 février, la commission décide de faire procéder à un tirage non seulement
pour Hill mais aussi, profitant de l'occasion, pour le musée monétaire, les archives et d'autres administrations postales.

Au total, vingt feuilles que l'on s'empressa de commander à M. Hulot, grand maître de l'impression des timbres, lequel traîna les pieds comme à son habitude.
Enfin, entre le 1° et le 20 septembre, furent tirées les vingt feuilles de 300 timbres de chacune des valeurs manquantes car, dans l'intervalle, on avait retrouvé
quelques feuilles de certains des dix huit timbres émis en France de 1849 à 1862.

Bénéficiaires de cette réimpression :

Les 10c, 15c, 20c noir, 20c bleu (non émis), 25c, 40c et 1F de la
première série à l'effigie de Cérès.
Les 10c et 25c " Présidence "
Le 25c bleu " Empire " et le 80c " Empire " ancienne couleur
c'est à dire carmin. Pour ce dernier, le tirage se limita à 6 feuilles, un excédent
ayant été retrouvé dans un atelier.
Quand au 1F carmin " Empire ", il ne fut réimprimé que l'année
suivante, trois feuilles étant restées parmi les stocks.
Cliquez pour agrandir l'image
Cliquez pour agrandir l'image
Le nombre de réimpression :

La répartition de ces réimpressions avait été fixée par le ministre :
  • 1 feuille pour Rowland Hill
  • 1 feuille conservée pour le contrôle
  • 2 feuilles en dépôt à la commission
  • 10 feuilles pour les administrations postales
  • ½ feuille (soit 150 timbres) pour le musée monétaire
Total : 14 feuilles ½
Quand au solde (il avait été tiré 20, 21 ou 22 feuilles suivant les timbres) il fut
immédiatement détruit.
Le tirage global effectivement conservé s'élève donc à 14,5 x 300 = 4350 timbres dont, au fil du temps, la plupart se retrouvèrent dans la nature mais dont une partie reste intacte dans les musées, en particulier celui de la Poste à Paris.
Vraisemblablement, le nombre d'exemplaires perdus ou détériorés doit être assez faible et et l'on peut donc estimer à moins de 4000 le nombre de survivants de ces réimpression.
D'où des cotes parfaitement justifiées oscillant entre 400 et plus de 1500 €pour la plupart de ces valeurs.
Pourquoi ces différences pour des tirages au départ strictement identiques ? Elémentaire mon cher collectionneur ! Si le 15c vert, le 1F carmin Cérès et le 10c présidence sont les plus chers, c'est que peu les collectionneurs pouvant s'offrir les originaux, nombreux sont ceux qui se rabattirent sur les réimpressions pour occuper les cases restées vides ! Par contre, le 20c noir original ne cotant guère plus que sa réimpression, la demande a été plus faible.
Cliquez pour agrandir l'image
Cliquez pour agrandir l'image
Deux vedettes : Le 80c et le 1F " Empire "
Quelques cas à part cependant.
  • Le 80c Empire n'a été tiré qu'à 6 feuilles dont deux et demi furent détruites. Normal donc que les 1050 exemplaires ainsi réimprimés cotent aux environs de 2100 €.
  • Le 1F carmin Empire, pourtant tiré le 23 février 1863 à 20 feuilles atteint ou dépasse 1500 €. Pourquoi ? Sans doute parce que l'original est très rare à l'état neuf.
Comment reconnaître les réimpressions des originaux ?
Les réimpressions des Classiques des France se différencient des originaux par :
  • Une impression plus clair et plus soignée et une répartition plus uniforme de la couleur
  • Une gomme plus blanche et plus également répartie sur la surface
  • Une taille parfois légèrement plus grande que les originaux
Mais rien ne remplace l'œil d'un expert qui les reconnaît au premier regard. Autre indice : leur découpe, en général, plus parfaite que celle des originaux car ayant été effectuée par des négociants ou par des collectionneurs avertis et non à la va-vite par des postiers pressés.
Cliquez pour agrandir l'imageDétails techniques :
  • En raison du très faible tirage et par mesure d'économie, on n'utilisa qu'un seul galvano. Les feuilles de 300 furent donc imprimées en deux fois.
  • Les galvanos utilisés ne contenaient pas de tête-bêche sauf pour le 1F Empire.
  • La réimpression de ce 1F est du reste la plus aisée à reconnaître, elle plus étroite que l'original.
  • Les variétés " 4 retouché " sur le 40c Cérès existent en réimpression. Très rares, surtout la paire - comportant les deux retouches.
  • Le cachet de contrôle des réimpressions porte la mention " Contrôle TP " au lieu de " CF "
  • Le 15c vert a souvent le fond ligné.
  • Vu la brièveté du tirage, moins d'une heure par valeur, la teinte est toujours très homogène entre les diverses feuilles.
  • La nuance du 80c Empire est fait en carmin rose. Elle à une réaction violacée sous la lampe Wood.
  • Les documents officiels font état d'une réimpression des 1c, 5c, 10c, 40c et 80c rose Empire ainsi que des 1c, 5c, 10c et 40c type Aigle (colonies). En réalité, on pense que les feuilles nécessaires furent prélevées sur les stocks existants et qu'il n'y eut pas de réimpression mais simplement une écriture comptable pour permettre de les remettre gratuitement aux organismes bénéficiaires.
Le triomphe de la beauté
Chacun l'aura compris : le danger avec les réimpressions est qu'il est parfois difficile de les distinguer des originaux et la tentation est forte de s'en servir pour abuser les collectionneurs incapables de faire la différence. En cas de doute il ne faut pas hésiter à faire appel à un expert.
Ces réimpressions sont des pièces particulièrement belles, la touche de beauté que ces figurines éclatantes apportent à une collection mérite bien que l'on ferme les yeux sur les circonstances de leur naissance.

Ce dossier a été réalisé par Gérard GARIN (mai 2007). Les images des timbres illustrant ce dossier proviennent du site de 'PHILATELIE France' que je tiens à remercier pour leur aimable autorisation. http://www.philatelie.fr/
Les classiques

Type Sage : Le 1 franc vert bronze

Cliquez pour agrandir l'image
Vendu durant vingt-cinq ans aux guichets de la poste, le 1 F Sage n'en est pas moins devenu un très bon timbre. Sa couleur, la bonne lisibilité des oblitérations dont il peut être revêtu en font un timbre apprécié et peut-être plus recherché que d'autres. Il faut dire que les vingt sous de l'époque représentaient une belle somme en monnaie d'aujourd'hui ....

Dénomination:
"La Paix et le Commerce s'unissant et régnant sur le Monde" est l'appellation officielle, type "Sage", celle des collectionneurs.

Date d'émission:
15 septembre 1876 pour le type I, le 23 septembre 1883 pour le type II. A noter les types "Sage" n'ont jamais fait l'objet de "Premier jour" officiel. Les dates indiquées sont les plus anciennes relevées par les collectionneurs. Il est sans doute possible de trouver des dates antérieures, pour cela examinez vos oblitérés.

Date de retrait:
Fin 1900, début 1901 lors de son épuisement et remplacement par le 1F au type Merson.

Impression et format:
Typographie à plat en deux passages: Un pour la teinte de fond (jaune paille), l'autre pour le timbre (vert-bronze). Imprimés par feuilles de trois cents mais débités par demi-feuilles de cent cinquante aux guichets postaux.

Chiffres de tirage:
On connaît seulement ceux du type I: 15 108 300 timbres imprimés en continu de juin à août 1876.
Le type II a été imprimé de 1883 à 1900, les quantités sont inconnues.

Chiffres de vente:
La totalité des timbres a été vendue. Le type I est rare à l'état neuf, le type II est plus commun, mais demeure un bon timbre.

Cliquez pour agrandir l'imageVariétés:
  • Nuances: Le type I, imprimé pendant quelques mois, offre un choix limité : vert bronze clair et vert olive. Cette dernière est assez recherchée, elle bénéficie d'une plus-value de 10% sur la cote du timbre normal. Le type II est plus riche en nuances. A rechercher le vert-olive foncé, le vert olivâtre sur papier jaunâtre. Se méfier des trucages chimiques.
  • Dentelure: Décalage, piquage à cheval existent comme sur tous les types "Sage". Ils sont toutefois un peu moins fréquents sur le 1F. Les non dentelés sur un ou trois cotés sonr rarissimes sur le type II et inconnus sur le type I.
  • Impression: Quelques décalages de fond à signaler. Parfois difficiles à déceler en raison de la pâleur de l'encrage.
  • papier: Assez bonne qualité dans l'ensemble. Les types I sont sur papier assez épais, les types II sont connus sur papier mince. Pas de plus-value sur la cote.

Tirages de luxe et réimpressions:
Comme les autres timbres de la série, les 1F ont fait l'objet de tirages spéciaux particulièrement soignés. On distingue:

  • Emission des Régents: Trois tirages sur bristol avec et sans teinte de fond, timbre au type II.
  • réimpression Granet: Timbre au type II, nuance plus soutenue, avec ou sans gomme.
  • Exposition de 1889: Epreuve de luxe sur bristol.
  • Exposition de 1900: Epreuve avec denture simulée.
  • Non dentelé officiel au type II (Provient d'une feuille anvoyée au bureau de l'UPU à Berne).

Particularités:

Le type I a volontairement été utilisé non dentelé aux colonies. cela permettait de le différentier du 1F métropolitain dentelé. Comme pour certain autres Sage, il est pratiquement impossible de déterminer la provenance d'un 1F non dentelé. Tirage colonial ou non dentelé officiel ? Les spécialistes et experts n'ont toujours pas trouvés de solution.

Usages particuliers:

  • Perforations: Apparues vers 1877, les perforations des maisons de commerce sont d'autant plus fréquentes sur le 1f que cette valeur représentait une jolie somme à l'époque. Relativement plus courantes sur d'autres type Sage, les perforations sont a rechercher surtout sur lettres.
  • Surcharge "SPECIMEN": Deux types sont connus. Grandes lettres et petites lettres inclinées.

Utilisations postales:

Affranchissement des colis et des lettres lourdes, mais aussi très large utilisation sur les envois en valeur déclarée. On trouve souvent le 1F en multiple ou en complément d'affranchissement.
Cliquez pour agrandir l'image
Cliquez pour agrandir l'image
  • Le 1F tout comme les 2 et 5F du type sage, se rencontrent en grands blocs oblitérés. On ne connaît pas très bien l'origine de ces panneaux de 25 timbres annulés de cachets (De Marseille le plus souvent). Les spécialistes pensent qu'il s'agit de paiement de taxes douanières ou autres.
A également servi dans les bureaux français à l'étranger, en Algérie et à Monaco. A beaucoup été utilisés (non dentelé) dans certaines colonies, a parfois même servi comme timbre fiscal (reconnaissable aux oblitérations plume).
A noter : D'autres colonies comme Obock ou le Soudan ont surchargés leur stock de 1F parce qu'elles en utilisaient moins.

Oblitérations:

Une oblitération de type Sage ne peut se faire sans les multiples oblitérartions en usage à l'époque. La période y est d'autant plus propice que la Poste a entrepris de changer les cachets à partir de 1884.
A rechercher plus particulièrement sur le 1F les cachets bleus et rouges, les cachets des expositions universelles et ceux des bureaux français à l'étranger.
Retour au sommaire

A suivre ....



Site web créé avec Lauyan TOWebDernière mise à jour : jeudi 18 avril 2024