Histoire du timbre français



Histoire du timbre français, de 1849 à 1899.

Préambule


Cette rubrique n'a pas pour objectif de raconter l'histoire de la poste d'état en France dont l'origine remonte à l'époque de Louis XI au 15° siècle et dont les premiers tarifs et règlements sont publiés en 1627, mais simplement, et c'est déjà ambitieux, de décrire l'histoire du timbre-poste que nous possédons tous dans nos albums.

Notre étude commencera donc un certain jour de 1849.

Nous verrons qu'en fait l'histoire du timbre-poste français est fortement marquée, d'une part par les évènements, souvent tragiques, qui ont jalonnés l'histoire de notre pays et d'autre part par les évolutions technologiques, économiques  et commerciales.

Avant de rentrer dans le vif du sujet je voudrais anticiper sur la remarque suivante : Certains d'entre vous me diront que cette étude est incomplète ou que les informations données sont trop succinctes et insuffisamment  détaillées ou qu'il manque des précisons. Et bien ils auront raison !
Le but de cette étude n'est pas de rentrer dans les détails de l'histoire de France et de remplir des pages de textes que personne ne lira mais de retracer l'histoire du timbre-poste français d'une façon claire et concise afin d'en comprendre les variétés.

Naissance du premier  timbre-poste 

Avant de commencer cette aventure, regardons comment est né le premier timbre-poste au monde.

La scène se passe en 1840 en Grande-Bretagne. Par un beau matin le facteur se présente à l'auberge du village et tend une lettre à la jeune servante. Celle-ci regarda la lettre attentivement tout en parlant de la pluie et du temps au facteur impatient. Puis déclara "je la refuse, je n'ai pas les moyens de payer la taxe " car à l'époque c'était le destinataire qui devait payer les frais d'acheminement du courrier.
La scène se renouvela comme cela toutes les semaines pendant un mois. Mais un jour le facteur intriqué lui demanda quelques explications : Mademoiselle vous courrez après moi pour savoir si vous avez du courrier et vous refusez systématiquement la lettre que je vous apporte. En effet répond la servante, la taxe est trop chère, alors j'ai convenu avec mon petit ami un code. Il trace un certain nombre de signes au dos de la lettre et cela me permet de savoir s'il va bien et quand il passera me voir.
Mais ce jour là Sir Rowland Hill, un haut fonctionnaire de sa gracieuse majesté, en même temps directeur de l'administration postale, était de passage dans l'auberge. Témoin de la discussion entre le facteur et la servante, compris la supercherie.
De retour dans son administration, il proposa alors au Premier ministre Robert Pell de faire payer le coût de la lettre par l'expéditeur sous forme d'une vignette postale.

Le premier timbre-poste était né le 6 mai 1840.

Il s'agit du " One Penny black " à l'effigie de la reine Victoria à 15 ans que l'on surnommé le " Black penny ". Jusqu'à cette date, c'était, dans la très grande majorité des cas, le destinataire qui payait le prix du transport d'une lettre. Celui-ci étant fonction du poids et de la distance parcourue. Avec le timbre, c'est l'expéditeur qui s'acquitte de ce coût. Cette "révolution", outre le fait qu'elle uniformise les taxes postales, va surtout fortement contribuer à l'essor de la correspondance, et donc au développement des relations commerciales.

Les premiers timbres 


Immédiatement après la Grande-Bretagne, d'autres pays suivirent :

La Suisse en 1843
D'abord sous forme d'émissions cantonales avec le canton de Zurich, puis quelques mois plus tard le canton de Genève. Puis Bâle  en 1845.


Dans la même année, en 1843, le Brésil émettait son premier timbre-poste

Le soi-disant " Œil de bœuf ". Trois valeurs à 30, 60 et 90 Reis furent imprimées dans la même feuille en trois rangées et quelques paires se-tenant verticales existent.

Les premiers timbres des Etats Unis furent émis dans certaines villes et certains états fédéraux.

Par exemple les émissions pour Millbury ou Saint Louis. Quelques une de ces émissions sont extrêmement rares et n'existent parfois qu'en un seul exemplaire…

… Et le timbre le plus célèbre du monde, la Maurice bleu, émis dans la colonie britannique en 1847 qui portait l'inscription erronée " Post Office " au lieu de " Post Paid " comme les émissions suivantes. Il fut produit afin d'affranchir les invitations d'une Lady pour son bal.

En 1848 l'Isle Bermude vit son premier timbre-poste.

Une émission faite par l'agent postal W.B. Perot pour la ville d'Hamilton.

Seulement quelques exemplaires sont restés, dont la plupart endommagés et coupés ronds.


En 1849 ce fut à l'Allemagne d'émettre son premier timbre, le Schwarze Bayern-Einser'.

Il fut produit suite à un décret de Maxine II, roi de la Bavière.

Peu après autres valeurs 3 et 6 Kreuzer parurent avec un fil de soi pour éviter les contrefaçons.


La Belgique emboitât le pas dès 1849 avec un timbre imprimé sur papier avec un filigrane et portrait de Léopold I, roi des belges de cet époque.

En France en 1848-1849


1848 c'est la fin de la monarchie de Juillet. Louis Philippe est destitué, la seconde République est proclamée le 24 février.

En pleine crise économique Etienne Arago, polytechnicien et républicain convaincu s'empare de la Direction des Postes qu'il décide de réorganiser en profondeur. Il fait adopter le 24 août 1848 le décret instituant l'usage du timbre-poste en France à partir du 1° janvier 1849.

Dès le 11  septembre 1848 le sujet qui illustrera le timbre est choisi sans trop de difficulté. Ce sera l'allégorie de la République, " La Cérès " pour les philatélistes.

Il faudra plus de 4 mois pour concevoir, fabriquer et distribuer les timbres-poste.  L'administration des Postes charge de cette fabrication la Commission des Monnaies et Médailles.

Le 7 septembre décision sur les valeurs et couleurs  : Noir pour le 20c, bleu pour le 40c et rouge pour le 1f.
Le 09 mars 1849, il fut décidé de procéder à quelques modifications sur les couleurs et valeurs. C'est comme cela que certains timbres déjà imprimés ne furent jamais commercialisés. On les nomme les "Non émis". Nous aurons l'occasion de revenir plus tard sur ce chapitre.

La gravure sera confiée à Jacques-Jean Barre et la fabrication des planches d'impression par galvanoplastie à Anatole Hulot. Chaque feuille d'impression donnera 300 timbres qui sera divisée en deux pour la vente.
La fabrication du 20 c commence dès le 30 novembre et l'impression à lieu le 4 décembre. La couleur noire permettait d'imprimer de jour comme de nuit.
L'impression du 1 F débute le 31 décembre 1848.

Ci-dessous la première émission du type CERES en plus du 20c noir ci-dessus.

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                                Ci-contre les 20c bleu et 40c bleu "NON EMIS"
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1850 - CERES - Deuxième émission


Déjà des changements dans les tarifs. La loi du 15 mai 1850 créent de nouvelle valeurs :

•Le 10c bistre
•Le 15c vert
•Le 25c bleu
Chaque valeur pouvant être utilisée seule ou en combinaison.
Petite particularité : Le 15c vert n'a été mis en vente qu'à Paris puisqu'il était destiné à affranchir le courrier au départ et à destination de Paris pour une lettre simple.
A cette époque le prix de l'affranchissement était variable non seulement en fonction du poids de la lettre mais aussi en fonction de l'acheminement (De bureau à bureau, à l'intérieur d'une même ville, de Paris à Paris …)

Ci-dessous les valeurs de la deuxième émission

1852 - PRESIDENCE


Revenons à l'histoire de la France :

Le 10 décembre 1848 Louis-Napoléon Bonaparte est le premier président de la République française, élu  avec 74 % des voix au suffrage universel masculin, ainsi que le troisième empereur des Français de 1852 à 1870 sous le nom de Napoléon III à partir du 2 décembre 1852. Il est donc à la fois le premier président de la République française et le dernier monarque français.

Son coup d'État du 2 décembre 1851 met fin à la Deuxième République, et lui permet ensuite de mener la restauration impériale à son profit, exerçant un pouvoir personnel sans partage, même si le caractère très autoritaire du Second Empire s'atténue après 1859 pour faire place progressivement à " l'empire libéral ".
La loi du 3 janvier 1852 prescrit le remplacement de l'effigie sur les timbres-poste.
Le graveur général des monnaies, Jacques-Jean Barre, se vit convier la gravure du nouveau poinçon.
Seules deux valeurs furent réalisée et émises : les 10c et 25c. Les timbres à l'effigie de Cérès continuèrent à être utilisés pour les 15c, 40c et 1f.

La fabrication suivit les mêmes processus que pour les deux premières émissions. Le graveur s'inspire d'un daguerréotype tiré spécialement et apposa son initiale B sous le cou du Prince-Président.

1853 - EMPIRE - Première émission


1853 - EMPIRE - Première émission

Comme nous l'avons vu plus haut, Louis-Napoléon Bonaparte devint Napoléon III le 21 novembre 1852.

Immédiatement, jacques-Jean Barre fut chargé de modifier la légende des timbres-poste des 10c et 25c en remplaçant " REPUB - FRANC par EMPIRE - FRANC. Les valeurs 40c et 1f furent donc créées.

La fabrication des planches et l'impression restèrent semblables à celles des émissions précédentes. Toutes les planches d'impression fabriquées avant 1856 portaient des filets d'encadrement. Certains furent supprimés à cette époque, d'autres resteront en place jusqu'au début 1861.

Tous les timbres furent imprimés, comme pour les émissions précédentes, sur du papier teinté dans la pâte de la couleur de celle de l'impression.
Les chiffres de tirage augmentant considérablement à partir de 1854, les qualités et nuances des papiers devinrent moins suivies et les variations d'épaisseurs et de couleur beaucoup plus marquées.

Ci-dessous les 10c, 25c, 40c et 1 f

1854-1862 - EMPIRE - Deuxième émission

Les lois des 7 et 10 mai 1853 créent la " Prime à l'affranchissement ".

Jusqu'à présent les lettres affranchies de Paris pour Paris ne payaient que 10c alors que celle non affranchies étaient taxées à 15c. Le gouvernement étendit ce dispositif aux lettres échangées entre deux bureaux quelconques.

Il fallu donc créer des timbres à 20c et 80c pour remplacer les 25c et 1 f et un 5c pour certains imprimés.

Parallèlement à cela, une réforme de l'acheminement des imprimés fut décidée en juin 1856. Le ministre des finances autorisa la création de nouveaux timbres à 1c, 2c et 4c. Dans les faits, seul le 1c type Empire fut émis.
ci

1862-1867 - EMPIRE - Première émission dentelée

Revenons en quelques lignes sur une page de notre histoire afin de ce recentrer dans le contexte de l'époque.

la campagne de Napoléon III en Italie


le bilan de cette politique italienne est mitigé. Ses succès militaires et la faiblesse de sa diplomatie ont renforcé à son égard l'hostilité de l'Autriche et de la Prusse alors que l'Italie, qui lui doit beaucoup, reste un état faible. En refusant de poursuivre la campagne victorieuse (mais coûteuse en hommes) de 1859, l'Empereur laisse Venise aux mains des Autrichiens et déçoit ses alliés savoyards.
Il a néanmoins obtenu l'annexion du comté de Nice à la France ainsi que celui de la Savoie. Le Traité de Turin, en mars 1860, entérine ce changement de souveraineté

Le 7 décembre 1855 le conseil des postes décida : Les timbres seront dentelés comme ils l'étaient depuis 1854 en Angleterre. Mais ce n'est qu'en septembre 1862 qu'ils furent livrés au public après maintes relances.
D'abord le 20c, puis au fur et à mesure les autres valeurs.

Les premiers timbres dentelés furent très imparfaits, certains tirages étant d'ailleurs mixtes, une partie dentelée et une partie non dentelée.

La machine perforait plusieurs demi-feuilles superposées à la fois. Divers moyens de repérage furent utilisés pour centrer les perforations par rapport aux timbres déjà imprimés sur les feuilles. Au première cycle de la machine les aiguilles perforaient la première rangé de timbres sur 3 cotés, au cycle suivant la seconde rangée sur 3 cotés également et ce faisant perforaient le quatrième coté de la première rangée et ainsi de suite.

La dentelure est de 14 trous horizontalement sur 2 cm et 13.5 trous verticalement sur 2 cm également. Elle se mesure avec une échelle imprimée appelée odontomètre.


1867 - 1870 - EMPIRE LAURE

Aussi connue sous l'appellation « Empire lauré », ces timbres ont trois graphismes qui reprennent la même effigie de l'Empereur des français, Napoléon III, en lui ajoutant une couronne de laurier sur la tête, commémorant les succès de la « Campagne d'Italie » et porte la légende complète « EMPIRE FRANCAIS ».

Les « petites » valeurs faciales sont les premières à être mise en circulation, avec le 2 centimes en 1862, puis en 1863, le 3 centimes et en 1870, le 1 centimes. Dessinées et gravées par Désiré-Albert Barre, fils de Jacques-Jean Barre, le profil ne change pas, mais le cadre et le fond sont allégés de leurs motifs d'inspiration grecque antique.

Les valeurs de 10 à 80 centimes conçues ensuite reprennent la mise en page des timbres de la précédente série, avec ces mêmes modifications.

Le 1er novembre 1869, un timbre de 5 francs est émis pour les lettres lourdes vers l'étranger et les droits d'assurance. En plus des mentions habituelles de la série, il porte la mention « TIMBRE POSTE ».

Ci-dessous quelques timbres illustrants l'Empire lauré.

1870 - LA REPUBLIQUE - CERES - Emission dite  du Siège de Paris

La guerre franco-allemande (19 juillet 1870 - 29 janvier 1871) marqua le point culminant de la tension entre les deux puissances, résultant de la volonté prussienne de dominer toute l'Allemagne, qui était alors une fédération d'États indépendants. La défaite entraîna la chute de l'Empire français et la perte d'une partie de l'Alsace-Lorraine.
Avec la capitulation de Sedan, les armées prussiennes et leurs alliés déferlent sur le Nord de la France et vont mettre le siège devant Paris. Dans la capitale, la nouvelle parvient dans l'après-midi du 3 septembre. Lors d'une séance de nuit de l'Assemblée, Jules Favre présente une motion prononçant la déchéance de Napoléon III.
Alors que l'impératrice Eugénie et le comte de Palikao prennent le chemin de l'exil, Jules Favre entraîne les députés de tendance républicaine à l'Hôtel de Ville et instaure un gouvernement de la Défense nationale. Le général Jules Trochu, gouverneur de Paris, en est porté à la présidence et donne la caution de l'armée au mouvement par lequel les républicains bourgeois prennent de court les révolutionnaires.
Le gouvernement ayant choisi de rester dans Paris, une délégation est envoyée à Tours pour coordonner l'action en province sous les ordres d'Adolphe Crémieux.


REPUBLIQUE - CERES - Emission de Bordeaux


La guerre désorganise tous les services. Une délégation nationale, établi à la chute de l'Empire le 4 septembre 1870, s'installe à Tours, puis devant l'avance de l'ennemie, à Bordeaux.
Dans cette " désorganisation " des services, la direction générale de la Poste donna l'ordre à la Monnaie de Bordeaux de commencer la fabrication de timbre-poste.
Le 22 octobre la direction de la Poste fait parvenir à Bordeaux un timbre imprimé à Paris, 20c Cérès bleu dentelé et un premier essai fut réalisé par la Monnaie de Bordeaux, d'autres suivirent, mais tous avec une lointaine ressemblance à l'original.



Un dessinateur-lithographe, Dambourguez, donna un dessin à la plume sur pierre, qui fut adopté (type I) mais les différentes opérations nécessaires à la confection des pierres d'impression modifièrent considérablement l'aspect des timbres.
On fit alors appel à un autre artiste graveur, Léopold Yon, qui grave sur pierre un nouveau dessin pour le 20c (type II). Devant la réussite de ce nouveau timbre, d'autres valeurs furent demandées.
Les conditions d'organisation, la pénurie des matières premières et les délais très courts furent autant de handicaps à une production de qualité. De ce fait les variations de papier, de gommage et surtout de couleurs sont forts nombreuses. Un stock important fut détruit vers la fin des années 1880.
Ces timbres servirent environ 1 an.

9 valeurs furent imprimées : 1c olive, 2c brun van dick, 4c gris, 5c vert, 10c bistre, 20c bleu type II, 20c bleu type III, 40c orange et 80c rose.

On notera que le deuxième 20c, dû à Yon et appelé type III, ne semble pas provenir d'un dessin originale.

REPUBLIQUE - CERES - Emission de 1871-1872

Mai 1871 : signature du traité de Francfort avec l'Allemagne et l'insurrection de " La Commune " étant terminée (18 mars au 28 mai 1871). L'activité de la Monnaie de Paris peut reprendre mais les ateliers sont complètement désorganisés. Aucun timbre n'a été imprimé de janvier à juillet 1871.

La loi du 24 août 1871, exécutoire le 1° septembre augmenta les tarifs postaux. On utilisa alors les planches de 1850 pour imprimer les 10c, 15c et 25c (au type I) nécessaires, tandis que la Poste faisait revenir les 10c bistre et 20c bleu, imprimés dans les mêmes couleurs à cause des risques de confusion.
La fabrication nouvelle prit un certain temps. Une nouvelle méthode fut élaborée.

Les valeurs des grands chiffres 1c, 2c et 5c venant du poinçon lauré. Les légendes furent directement gravés sur chacun des poinçons et l'effigie d'un diamètre plus petit que celle des valeurs supérieures, obtenues différemment.

Ci-dessous quelques unes des 11 valeurs : 1c GC vert-olive, 2c GC rouge-brun, 4c GC gris, 5c vert-jaune sur azuré, 10c brun sur rose, 10c GC brun sur rose, 15c bistre, 15c GC bistre, 25c bleu, 30c GC brun et 80c rose.

PAIX et COMMERCE - TYPE SAGE

Le 05 juillet 1875, Léon Say, Ministre des finances, signa l'accord chargeant la Banque de France d'imprimer les timbres-poste dans ses ateliers de la rue de Hauteville.
Un concours public fut lancé. Jules-Auguste Sage eut le premier prix avec " Le commerce et la Paix " s'unifiant et régnant sur le monde ". La gravure fut confiée à Louis-Eugène Mouchon qui redessina la maquette en l'adaptant à la gravure.
Le papier blanc recevait une impression coloré, d'une surface légèrement  supérieure à celle d'une demi-planche d'impression, cela évitait les stocks de papiers colorés dans la pâte.

PREMIERE EMISSION 1876


L'émission des timbres-poste débuta vers le 15 juin par le 15c gris acier. 13 valeurs étaient prévues mais 2 ne furent pas émises : le 40c vermillon et le 5F lilas car il restait un stock de plus de 2 millions de timbres à 40c Cérès dentelé correspondant à une consommation de 10 mois et près de 3.5 millions de timbres 5F Empire lauré représentant 20 ans d'utilisation.
On trouvé donc : 1c vert émeraude sur vert d'eau, 2c vert émeraude sur vert d'eau, 4c vert émeraude sur vert d'eau, 5c vert émeraude sur vert d'eau, 10c vert émeraude sur vert d'eau, 15c gris acier sur gris pâle, 20c brun lilas sur chamois, 25c outremer sur bleu pâle, 30c bistre sur bistre clair, 75c carmin  sur rose pâle et 1F vert bronze sur jaune paille.
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DEUXIEME EMISSION 1877


Les petites valeurs pour imprimés, toutes de la même couleur, prêtèrent à confusion. Le 30 novembre 1876 il fût décidé de les différencier. Le ministre des Postes, Léon Say, avait prévu un abaissement des tarifs intérieurs pour les lettres simples et fait imprimer un 20c bleu. La loi repoussée au parlement, le 25c prit la nouvelle couleur. Le 20c bleu resta non émis.
Les 40c et 5F furent alors émis, après épuisement de premier type Cérès, et retrait du second au type Empire lauré.
On trouva donc : 1c noir sur bleuté, 2c brun lilas sur chamois (Voir illustration), 4c marron sur gris bleu, 10c noir sur violet, 25c bleu de Prusse sur turquoise, 40c garance sur paille et 5F lilas sur lilas clair.

Nota : pour des raisons d'espace de stockage je ne vous inserts pas toutes les images des timbres de cette seconde émissions.
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TROISIEME EMISSION 1878


La loi du 6 avril 1878 uniformisait enfin les tarifs intérieurs en supprimant la distinction entre lettre locale et lettre de bureau à bureau. La nouvelle désignation des valeurs et des couleurs intervint alors. L'administration désirait garder la couleur bleu pour la lettre simple qui passait de 25 à 15c, il fallait réaménager la série et créer de nouvelles couleurs.
Ce fut : 3c jaune feuille morte sur jonquille clair, 15c bleu de Prusse sur turquoise, 25c noir sur laque rouge et 35c violet foncé sur orange

QUATRIEME EMISSION 1879-1884


Le congrès de l'U .P.U. se tint à Paris et le traité fût ratifié le 19 décembre 1878 par la France. La loi  du 26 décembre abaissa les tarifs internationaux. Une circulaire du 28 février 1879 modifia la série et créa les valeurs : 3c gris acier sur gris pâle, 20c garance sur vert et 25c jaune foncé sur jaune clair.
D'autre part il faut savoir qu'en juin 1880 l'administration des postes racheta le matériel à la Banque de France et devint son propre imprimeur.

CINQUIEME EMISSION 1886-1900 - Valeurs complémentaires


Cette émission résulte d'aménagements mineurs et de créations nouvelles.
Le 24 mai 1886 il fut décidé d'émettre des cartes-lettres, au même tarif que les lettres, tant pour le service national qu'international. C'est le premier " entier postal " français. La couleur du 25c jaune foncé ne se prêtait pas à l'impression des entiers dont les vignettes devaient être semblables. Elles furent remplacées par le noir sur rose.

Le congrès de l'U.P.U. de Lisbonne de février 1885 avait émis le vœu de la création d'un timbre spécifique pour la lettre simple recommandée internationale. Un 50c couleur carmin sur rose fut créé.
La valeur de 75c, précédemment supprimée par le 50c fut rétablie le 17 juillet 1890 et prit la couleur  de violet foncé sur orange.
Le 5° congrès de l'U.P.U. à Washington en juin 1897 fut ratifié par le France le 29 décembre. Il fixait les couleurs du premier échelon de poids dans le régime international : vert pour les imprimés jusqu'à 50 g, rouge pour la carte postale, bleu foncé pour la lettre de moins d e15g.
Le 19 février fut créé le 2F bistre sur azuré pour répondre à la demande des petits envois en valeur déclarée.

On a donc en résumé : 5c vert jaune, 15c bleu foncé sur quadrillé, 25c noir sur rose, 50c carmin sur rose pâle, 75c violet sur orange et 2F bistre sur azuré.

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Fin de la période classique du 19° siècle de 1849 à 1899.


Pour terminer sachez que le 5 février 1894 fut organisé un concours pour la création d'un nouveau type de timbre mais aucun prix ne fut décerné, les maquettes proposées étant médiocre.

En 1899 le projet d'un nouveau timbre refit surface et l'administration demanda à 3 artistes de dessiner un projet : A  J. Blanc pour les petites valeurs de 1c à 5 c, à  E. Mouchon pour les valeurs moyennes de 10c à 30c et à L.O. Merson pour les hautes valeurs de 40c à 5F

La série fut émise, après la fin de l'Exposition Universelle, le 4 décembre 1900, alors qu'elle devait paraître pour son inauguration.


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